Lecture : Capa, l’étoile filante (Silloray)

Résumé :
1954.
Robert Capa dresse le bilan d’une vie passée à couvrir les champs de bataille du monde entier. Loin de l’image de tête brûlée qui lui colle à la peau et qui a fait de lui une légende du photojournalisme, il se raconte sans fard et dévoile la blessure originelle qui a décidé de toute son existence…

Mon avis :
Dans la bande dessinée Capa, l’étoile filante, Florent Silloray propose un regard nuancé sur la construction d’une figure majeure du photojournalisme. La BD explore d’abord le journalisme de guerre en montrant comment Capa vit l’épreuve du front et crée son propre langage photographique adapté aux images d’actualité. La tension est permanente à travers les pages, la nécessité de témoigner et la violence du réel s’affrontent, conférant au récit une forte densité.
Le thème de l’exil s’entrelace avec ce parcours hors normes. La BD rappelle que le photographe a été contraint de quitter sa terre natale et de se réinventer ailleurs. Cet exil n’est pas seulement géographique : il devient un moteur identitaire qui nourrit sa sensibilité artistique.
Enfin, l’amour apporte au récit une dimension plus intime. Les attaches affectives de Robert Capa influencent sa trajectoire, l’ancrent et le fragilisent. Silloray équilibre portrait public et profondeur personnelle, offrant une lecture qui éclaire autant l’homme que la légende.
En tant qu’auteur, j’ai apprécié la sobriété narrative de cette BD, qui laisse la place à une réflexion sensible sur ce que signifie vivre, et regarder, dans un siècle traversé par la violence.

2025-12-26T17:38:53+01:00 26/12/2025|

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