Lecture : 1984 (George Orwell)
Résumé :
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.
Mon avis :
George Orwell signe avec son roman 1984 (sorti en 1949) un chef d’oeuvre, celui que les gens retiendront, celui qui fait réfléchir, celui qui peur, aussi.
1984, est une dystopie, une réflexion sur le monde qui pourrait naître si nous n’y prenons pas garde. Certainement d’ailleurs qu’il est déjà là, ce monde, et que nous nous n’en rendons pas compte…
Le personnage principal est un grain dans le sable des citoyens vivant sous le joug d’une dictature où le crime le plus grand est celui de penser. George Orwell nous dépeint un monde sous le contrôle d’un parti omnipotent qui ne pense qu’au pouvoir, au contrôle des masses pour rester en place indéfiniment.
L’atmosphère créée par l’auteur est pesante et lourde car chaque geste, posture, intonation ou mot prononcé est scruté et étudié par le parti. Un seul écart, et c’est la déportation, la disparition pure et simple.
A travers son roman, George Orwell visite les grands thème qui composent une dictature : le contrôle par la peur, par la dénonciation, l’ignorance… Même la langue utilisée par le parti est en constante régression : une méthode pour ne plus donner de mot à une pensée, pour la rendre inconcevable…
En tant qu’auteur, je ressens que George Orwell a créé un monde si terrible et bien huilé que son personnage est concassé et malaxé par lui. Il ne parvient pas à devenir le grain de sable qui va enrayer la machine pour finalement donner la libération au lecteur.
Un livre à lire, qui pousse son lecteur à méditer sur le monde qui l’entoure.