Lecture : L’Enigme de Turnglass (Rubin)

Résumé :
Côté pile :
Angleterre, 1881. Simeon Lee, un jeune médecin londonien, se rend sur l’île de Ray, au large de l’Essex, à la demande de son oncle, Oliver Hawes. Ce dernier, gravement malade, est persuadé d’avoir été empoisonné. Peu de temps après son arrivée dans l’unique maison de l’île, Turnglass House, Simeon fait une découverte des plus étranges : dans un coin de la bibliothèque se trouve une immense cage de verre, dans laquelle est enfermée une femme. Il s’agit de Florence, la belle-sœur d’Oliver, déclarée folle après avoir tué son mari. Quel secret cache-t-elle vraiment ? La vérité se trouve peut-être dans le journal intime d’Oliver, dont chacune des faces raconte une histoire très différente…

Côté face :
Californie, 1939. Oliver Tooke, célèbre écrivain et fils du gouverneur de l’État, est retrouvé mort. La police conclut à un suicide. Mais cette hypothèse ne convint pas son ami Ken Kourian, jeune acteur qui tente de percer à Hollywood. Ken décide d’enquêter et découvre de nombreux éléments troublants dans le passé de son ami : l’enlèvement de son frère lorsqu’ils étaient enfants et l’internement de sa mère, Florence, dans un asile. Mais pour découvrir la vérité, Ken devra déchiffrer les indices cachés dans le dernier ouvrage d’Oliver, un roman tête-bêche intitulé L’énigme de Turnglass et dont le héros est un jeune médecin appelé Simeon Lee….

Mon avis :
L’énigme de Turnglass est un roman à concept : le tête-bêche. Il s’agit de deux récits, deux époques, une histoire à reconstituer.
Les atmosphères des deux histoires oscillent entre ambiance oppressante, presque gothique, et thriller psychologique.
La quête de vérité est au cœur du roman, comme moteur du dispositif narratif. Les deux récits, situés à des époques différentes, mettent en scène des personnages animés par le besoin de comprendre ce qui s’est réellement passé.  C’est la fiabilité des sources que le roman interroge, ainsi que la manipulation des faits. Tout au long de l’histoire, la vérité est toujours fragmentée, dissimulée ou déformée par ceux qui la racontent.
Le thème de l’enfermement traverse également tout le roman. Les lieux eux-mêmes où se déroulent les aventures sont isolés, ce qui participe au sentiment d’enclavement. Ensuite, les personnages subissent tantôt un enfermement physique (je pense à la prison de verre), tantôt psychologique (là, je pense aux secrets familiaux). Gareth Rubin utilise ces notions d’enfermement non seulement comme ressort narratif, mais aussi comme une métaphore de l’étouffement des individus face aux normes, au passé et à la vérité dissimulée.
Pour finir, j’ai apprécié la structure tête-bêche du livre, qui permet de renforcer chacune des histoires par effet de miroir et de jouer sur les points de vue biaisés de l’ensemble des protagonistes du roman.

2025-10-19T10:01:22+02:00 19/10/2025|Tags: |

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