Lecture : Motörhead, la fièvre de la ligne blanche (Lemmy Kilmister)
Résumé :
D’un point de vue médical, Lemmy devrait être mort depuis longtemps. Voici l’histoire du speedfreak musical ayant battu tous les records en matière de consommation d’alcool et de femmes. Ian Fraser Kilmister a vu le jour en 1945. Lorsqu’il comprend que les filles adorent les mecs avec une guitare, le jeune Lemmy laisse derrière lui ses petits groupes locaux du pays de Galles et s’en va à Manchester. C’est le début d’une soif d’expériences qu’il n’a toujours pas réussi à étancher.
Ses étapes successives dans les Rocking Vicars, Opal Butterfly et Hawkwind l’ont mené à inventer le » speed metal » en 1975 avec son groupe légendaire, Motörhead. En vingt-sept ans de carrière, Motörhead a sorti vingt et un albums, a été nommé pour un Grammy Award, et a conquis la planète avec des chansons comme » Ace of Spades « , » Bomber » et » Overkill « .
Cette discographie impressionnante est issue de plusieurs formations différentes, mais le pilote aux commandes du bombardier Motörhead est toujours le même : Lemmy. La Fièvre de la ligne blanche est un récit percutant relatant les excès d’un mec fidèle à sa musique et ses plaisirs, et vous fait découvrir l’univers parfois hilarant, souvent démesuré, mais toujours divertissant de l’homme à la tête du groupe de rock le plus bruyant du monde.
Mon avis :
Cette fois-ci, nous arrivons sur un ouvrage un peu hors norme, puisqu’il s’agit de la biographie d’un musicien.
Qu’à cela ne tienne, Il est toujours intéressant d’étudie comment font les autres pour aborder le sujet qui leur est le plus intime, à savoir soi-même.
Bref, nous entrons dans ce livre comme dans un bar. Assis au fond, appuyé du coude sur le bar de zinc, Lemmy, l’auteur, le musicien, la légende du rock. Il nous fait signe, on s’approche. Alors commence un monologue. Lemmy aborde sans détour ses forces et ses faiblesses. Il nous parle longtemps de son approche de la vie et de la musique, tout comme du business. Derrière le comptoir le barman aligne en whisky tandis que Lemmy, lui, égraine les décennies d’expériences qu’il a vécues avec ses mots, sa lucidité et son humour (parfois noir).
Un ouvrage intéressant qui souligne très bien la ligne à tenir, pour tout artiste qui croit en sa liberté de création et en son potentiel : malgré l’adversité, les échecs et les coups bas, il ne faut pas baisser les bras. Savoir rebondir ne s’apprend qu’avec les échecs. Et Lemmy est un spécialiste des deux : l’échec et le succès. Alors prêtons l’oreille à ce qu’il a à nous dire et enregistrons cette leçon de vie e de courage.