Auteur : Frank Herbert
“La question qui se pose pour les humains n’est pas de savoir combien d’entre eux survivront dans le système mais quel sera le genre d’existence de ceux qui survivront.”
Frank Herbert
Frank Herbert (1920-1986) est un écrivain américain, auteur de romans de science-fiction.
Son oeuvre majeure, la saga de Dune aborde des thèmes tels que la survie de l’espèce humaine et son évolution, l’écologie, ou encore les interactions entre la religion, la politique et le pouvoir. Elle est considérée par beaucoup comme un classique dans le domaine de la science-fiction.
la profondeur des thèmes abordés par Herbert est telle que certains de ses lecteurs ont vu dans son travail une tentative de créer un nouveau culte. Mais l’auteur déclara clairement qu’il y était fermement opposé. Il veillait également soigneusement à ne pas donner de réponses précises aux questions qu’il soulevait dans ses romans.
Parmi les idées importantes évoquées dans ses livres, on peut citer :
– les dangers liés au leadership, en particulier la tendance des hommes à suivre aveuglément et avec servitude les leaders charismatiques, mais aussi les dangers de la bureaucratie et du gouvernement ;
– l’importance de penser sur le long terme et avec une approche systémique (sur le thème de l’écologie) ;
– les relations étroites entre la religion, la politique et le pouvoir en général ;
– l’étendue du potentiel humain, abordé sous de nombreux aspects : la capacité de l’homme à s’adapter à ses conditions de vie pour survivre, la spécialisation du corps et de l’esprit humain ou encore les possibilités apportées par l’utilisation de substances chimiques ;
– la « santé mentale » et la folie ;
– la façon dont le langage influence la pensée ;
– la conscience et l’intelligence artificielle ;
– les dangers du prophétisme ;
A mon sens, la caractéristique de son style littéraire se trouve dans la fluidité spéciale de ses histoires : beaucoup de temps est passé sur les dialogues, les enjeux de chaque situation.
Mais, lorsque les actions sont lancées (y compris les plus énormes), tout s’enchaîne à une vitesse à la fois rapide… et inexorable.
Ce qui me plaît dans l’oeuvre de Herbert, c’est d’une part sa capacité à interroger le lecteur des thèmes universels (tout en ne clôturant pas le débat en apportant de réponse), et sa gestion des nombreux personnages et groupuscules sillonnant ses récits.