Le projet d’écrire un roman retraçant les aventures de mon grand-père durant la seconde guerre mondiale remonte à bien longtemps.
Le projet d’écrire un roman retraçant les aventures de mon grand-père durant la seconde guerre mondiale remonte à bien longtemps.
A vrai dire, depuis tout petit, quand je parcourais la ville, Hyères dans le Sud de la France, accompagné de mon grand-père, il avait une anecdote à me raconter tous les deux cents mètres.
Ici c’était un obus tombé le lendemain de la libération, là c’était quand il avait volé du matériel dans le bâtiment de commandement italien, ici encore il s’était caché pour échapper à une patrouille allemande…
Durant mes années de collège il me raconta que, dans la court où je jouais, eh bien c’était là que les Allemands avaient été regroupés après la libération de Hyères…
Tout cela finit par forger en moi cette envie de raconter ces péripéties.
Raconter pour ne pas oublier, raconter pour transmettre aux générations futures, raconter pour garder en tête que tout cela pourrait se reproduire plus vite qu’on ne le pense.
Alors, quand j’ai eu vingt ans et que je compris qu’un jour tout cela allait se perdre, nous nous sommes installés autour d’une table. Et pendant des après-midi entiers j’ai noté ce qu’il me racontait. Questions et réponses, un va-et-vient multiple pour faire ressurgir le maximum de souvenirs.
Les notes prises, des années furent nécessaires pour recouper le tout avec les informations historiques, celles que l’on retrouve dans les livres d’histoire. Pour vérifier qu’il n’y avait pas d’erreur. Mais non, tout était là, presque dans l’ordre.
Ensuite vint la période de réécriture, pour que l’ensemble forme un tout cohérent et homogène. Le roman à proprement parler prit forme à ce moment, écrit sous le maître mot de la sincérité. Ce qui est décrit, les sensations, les couleurs, les détails… l’a été fait par mon grand-père. Je suis convaincu que, s’il pouvait lire le texte achevé – il nous a aujoud’hui quittés -, il se retrouverait dans ce qu’il m’a confié.